Avec d’autres doctorants, Nilo Schwencke est à l’initiative du tout nouveau Collectif de Précaires de Paris Saclay.
Comment s’est déroulé votre première AG ?
↳ Environ 50 personnes ont participé à l’assemblée du 5 avril, principalement des doctorants (sur les 4000 que compte l’université Paris Saclay). Aux Assises de la précarité, il y avait beaucoup de permanents [presque deux tiers, NDLR] mais à Saclay seuls quelques syndicalistes étaient là pour suivre. Le but était que les jeunes chercheurs s’expriment car des questions n’avaient pas été soulevées lors de l’enquête du collège doctoral [dont voici les résultats, NDLR]. Des personnes ont notamment témoigné de cas de harcèlement.
Être précaire à Saclay, c’est mieux qu’ailleurs ?
↳ C’est sûr qu’on a une aisance matérielle mais cela ne fait pas tout. Les liens sont distendus. Le bureau de l’école doctorale est parfois à plusieurs kilomètres, on enseigne à l’autre bout du campus… D’ailleurs, nous avions surtout des gens travaillant sur le plateau à l’AG. L’université compte une dizaine de sites donc c’est compliqué d’afficher partout…
Quelles sont vos revendications ?
↳ Trois principaux constats sont ressortis de l’AG et sont inscrits dans notre communiqué. Par exemple, nous appelons à une réforme de l’HDR qui actuellement est basée uniquement sur l’aspect recherche alors que les chercheurs et enseignants chercheurs devraient être formés à l’encadrement de doctorants. Cela commence à être le cas mais les formations sont saturées. Un autre point sur lequel nous interpellons le collège doctoral est l’exonération des frais d’inscription pour les doctorants.