[TMN#7] Mâles, femelles, mode d'emploi

 

Chers meta-testeurs, cette semaine, on tente quelque chose.
Plutôt qu’une newsletter de bonne taille, vous en aurez deux plus petites, qu’on espère tout aussi appétissantes. La première est sous vos yeux, la seconde arrivera vendredi à la première heure.
Nous vous demanderons évidemment votre avis pour reconduire – ou non – cette tentative.
Bonne lecture !
Laurent de TheMetaNews


Mâles, femelles, mode d’emploi
Prenez une tribune fort intéressante dans Science signée Rebecca Shansky, ajoutez une reprise de l’info par l’AFP et un batonnage intensif de ladite dépêche par les médias français généralistes ou spécialisés et vous obtiendrez le sujet de la semaine : l’utilisation historique de souris exclusivement mâles dans la recherche. Sur un sujet connexe, rappelons que le sexe de l’expérimentateur a également été un sujet médiatique, sans que l’étude de 2014 qui a mis le feu aux poudres n’ait, à notre connaissance, pu être reproduite.
Si vous travaillez sur ce modèle animal, quelles procédures avez-vous mises en place dans votre laboratoire ? Votre témoignage nous intéresse (Il suffit de répondre à ce mail)


Avez-vous déjà publié en preprint ?
Vos réponses
Les sciences de la vie s’y mettent doucement. Cette pratique déjà bien ancrée chez les matheux et les physiciens se popularise grâce à des serveurs comme BioXriv, l’archive ouverte HAL ou encore ASAPBio. Le consortium Couperin devrait par ailleurs révéler les résultats d’une grande enquête (12 000 répondants !) dans les semaines à venir. En attendant, voici les résultats de la nôtre, beaucoup plus modeste, convenons-en.

  • Oui à plusieurs reprises 20%
  • Oui une seule fois 33,3%
  • Non mais je l’envisage 26,7%
  • Non je ne le ferai pas 0%
  • NSP 20%

Réponses obtenues en ligne sur 15 répondants.


IL L’A DIT

« Populisme et science ne sont pas vraiment compatibles »

Vladimír Šucha
directeur général
du Joint research center (JRC)

(Source : Science|Business)

Trois bonnes raisons de la jouer open
Les pratiques évoluent moins vite que les discours en matière d’Open science (OS). C’est notamment une question de génération, les jeunes convaincus se heurtant parfois aux habitudes de leurs aînés. De quoi se décourager ? Pas selon PLOS Biology, qui énumère dans un papier les avantages à adopter la démarche open mais en pointe aussi les limites. Il y en a trois de chaque. Être open, c’est donc, il est vrai :

  • Moins de flexibilité dans les protocoles,
  • Plus chronophage (pour l’instant),
  • Moins de publis (et donc moins de citations).

Mais, considérant que l’OS est une vague qu’il vaut mieux prendre avant qu’elle ne déferle, les auteurs parient que :

  • Vos résultats seront plus sûrs,
  • Votre travail sera nativement diffusable,
  • (argument massue) Votre carrière en bénéficiera.


Revue de presse express


ET POUR FINIR

C’est l’histoire d’un papier si mauvais que ses auteurs l’ont noyé au lieu de le retirer. La preuve en image. Merci Retraction watch pour l’oeil de lynx (et la pointe de mauvais esprit).