Ces chercheurs seront-ils vos futurs députés ?

— Le 11 mai 2022

ÉLECTIONS


Certains de vos collègues vont tenter de gagner un siège de député —  ou de le conserver — lors des prochaines législatives.

→ À l’assaut de l’assemblée. Parmi les milliers de candidats qui se présenteront au scrutin des 12 et 19 juin prochain, ils sont une poignée de chercheurs. Une espèce finalement plutôt rare à l’Assemblée si l’on compare leurs effectifs : une quinzaine que nous avons relevée parmi les 577 sortants, comparé aux avocats ou aux médecins, représentés chacun par une trentaine de députés.

« Si je suis élu, je compte me positionner sur les questions de recherche, d’espace, de défense… »

Arnaud Saint Martin, NUPES

→ Exfiltration imminente. Parmi les candidats déjà déclarés du côté de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (NUPES), on citera Cédric Villani (5e circo de l’Essonne), Sandrine Rousseau (9e circo de Paris) mais aussi Arnaud Saint-Martin, sociologue au CNRS (1ere circo de Seine-et-Marne) ou Hendrik Davi (Inrae, 6e circo des Bouches-du-Rhône). Les deux derniers ont été parmi les artisans du programme de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle.

→ Comptez-vous. Toujours du côté de la NUPES, on citera également Aurélie Trouvé (9e circo de Seine-Saint-Denis). Mais la grosse majorité des chercheurs (au sens large) ou enseignants chercheurs dont nous avons relevé la candidature viennent des rangs de La République en Marche (pardon de Renaissance), qui a publié la liste presque complète de ses troupes

→ Nouvelle vie. Parmi eux, de nombreuses personnalités reconduites pour un possible second mandat : Philippe Berta, Danièle Herin, Jean-Luc Fugit, Pierre Henriet, Catherine Fabre, Christophe Euzet, Jean-François Eliaou, Valérie Gomez-Bassac, David Labaronne ou Richard Lioger. Du côté des Républicains, David Lorion et Philippe Gosselin affichent un CV universitaire.

→ Work in progress. Les sciences humaines (en particulier le droit) sont fortement représentées dans leur rang.L’habit ne fait néanmoins pas forcément le moine : peu de ces députés, à l’exception de Philippe Berta ou de Cédric Villani se sont impliqués dans la précédente mandature sur les questions de recherche malgré leur tropisme. La nouvelle génération changera-t-elle la donne ?

 

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