🔷 Le débat qui n'aura pas lieu

Jeu de quilles. C’est toujours un plaisir (oui) de parcourir les documents de la Cour des comptes : la plume acide et le manque de tact des sages de la rue Cambon y est pour beaucoup.
Au-to-no-mie. Voici encore une preuve avec cette note prospective sur les universités dont on imagine qu’elle a été lue avec gourmandise par la Conférence des présidents d’université ou Udice.
Stupeur et tremblement. Autonomie RH, plafonnement du CIR… Là où la Cour des comptes pousse le bouchon, c’est en proposant carrément la fin des Unités mixtes de recherche.
Bon gré, mal gré. C’est donc tout simplement la dissolution du CNRS — et autres organismes de recherche — ou plutôt sa transformation en une « agence de moyens » que suggère cette note de manière plus sibyllline.
A l’avenir, laisse venir. Au rythme de la réforme à la française et compte tenu que ce genre de rapport est souvent voué au classement vertical par les politiques, nous n’y sommes pas. Mais ça fait réfléchir, non ?

Keep calm & science hard,
Laurent de TheMetaNews

Elections. Rappelons que l’arrêté récemment paru ne prévoit que deux paliers de revalorisation, uniquement pour les nouveaux contrats. Et en n’évoquant pas le palier final de 2300 euros en 2023, soit +30% par rapport à la situation actuelle, il repousse l’essentiel de l’effort budgétaire après la loi de finances 2022 et… l’après présidentielle. La suite au prochain épisode.

Programmatique. Antoine Petit avait déclaré ses intentions dès début septembre via une lettre adressée à tous les employés du CNRS. Olivier Coutard a, pour sa part, exposé son programme notamment dans une interview à TheMetaNews. Ce dernier était prêt à participer au débat de RogueESR modéré par un journaliste et une chercheuse sans lien avec les candidats. Antoine Petit a quant à lui refusé.

Coup de sifflet. On imaginait pourtant bien l’adepte du ballon ovale entrer sur le terrain pour signer quelques punchlines mais avait-il vraiment le choix ? Pour le collectif RogueESR, il s’agit d’un signe de défiance très fort : « Une preuve de plus que cette nomination se fait dans l’opacité et contre la communauté ».

Eminence grise. Et s’il existait un troisième compétiteur, encore inconnu et soutenu par l’Elysée, qui prendrait la place d’Antoine Petit en janvier prochain ? A l’heure actuelle, la liste des candidats est encore tenue secrète par le ministère, le mystère reste donc entier…

• Ils ont failli attendre. Les chercheurs anglais se réjouiront avec deux ans de retard : le boost de +35% des financements de la recherche est finalement prévu pour 2026, analyse Nature.
• Gens qui pleurent. Cette tribune écrite par quinze académiciens et parue dans Le Monde veut stopper le déclin de la recherche française. Leur solution ? Cf. le début de cette news : simplifier, revaloriser.
• Gens qui rient. Cette tribune de Clarisse Angelier et Dominique Vernay, baptisée « Le déclin de la recherche française n’est pas inéluctable » parue dans l’Opinion semble répondre à la précédente, sur un ton un poil plus optimiste.
• Jenni dans la bouteille. Un peu plus original (mais pas moins pessimiste), une chronique fort bien troussée du Goncourt Alexis Jenni paru dans La Croix sur le marasme de la recherche française.